Communication

Rencontres à Bonn autour des trois conventions de Rio.

Au début des années 90, la communauté internationale s'est réunie à Rio pour veiller à ce que nous léguions une planète durable et saine aux générations futures. Cet engagement politique s'est ensuite concrétisé dans trois conventions : la Convention sur la désertification (UNCCD), la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention sur la diversité biologique (CDB).

Rencontre à Bonn avec l'IPBES

Hier à Bonn, j'ai eu le plaisir de m'entretenir avec Ibrahim Thiaw, le secrétaire exécutif de la UNCCD, sur le défi mondial que représente la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse. Cette convention, qui compte 197 parties, dont 196 États parties et l'Union européenne, est le seul cadre juridiquement contraignant pour lutter contre la désertification et les effets de la sécheresse. Elle repose sur les principes de participation, de partenariat et de décentralisation et vise à atténuer les effets de la dégradation des sols et à protéger les terres afin de pouvoir fournir de la nourriture, de l'eau, un abri et des opportunités économiques pour toutes et tous. La sécheresse qui touche de nombreux pays, y compris en Europe, a été au cœur de notre discussion. La sécheresse est un phénomène tangible où se rencontrent la crise climatique et la crise de la biodiversité.  Nous avons également discuté de la conférence internationale sur le climat (COP27 Sharm el-Sheik) et de la conférence sur la biodiversité (COP15 Montréal), notamment sur la manière dont nous pouvons créer plus d'ambition, de synergie et de coopération.   

Plus tard dans la journée, j’ai également rencontré le Dr Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES. La plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (dont la Belgique est l’un des membres fondateurs) est une organisation intergouvernementale indépendante qui a été créée en 2012 et qui compte désormais 140 pays membres. Elle fournit aux décideurs politiques des informations et des analyses scientifiques sur la biodiversité de la planète, les écosystèmes et les avantages qu'ils procurent aux humains, ainsi que des outils et des méthodes pour protéger et utiliser durablement ces ressources naturelles. Sa mission est de renforcer les connaissances afin de mettre en œuvre de meilleures politiques pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité, le bien-être humain à long terme et le développement durable. L’agenda portait entre autres sur la conférence sur la biodiversité (COP15 Montréal) et l'importance des contributions scientifiques de l'IPBES.

 "Avec cette visite, je souhaite réitérer l'importance d'une approche commune des trois problèmes environnementaux mondiaux que sont la lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la désertification/dégradation des terres. Dans la réalité, dans la nature, ces choses sont imbriquées. Nous devons dépasser l'approche cloisonnée et élaborer une politique holistique à long terme qui soit bonne pour la planète, notre biodiversité et notre santé. »