La ministre Khattabi se rend à Abou Dhabi pour la Pre-COP afin de faciliter les négociations cruciales sur le climat
La ministre fédérale du climat, Zakia Khattabi, se rend aujourd'hui à Abou Dhabi (Émirats arabes unis) pour participer pendant deux jours à la pré-COP. Un groupe restreint d'une trentaine de ministres, qui joueront un rôle crucial lors de la conférence sur le climat COP28, se réunit à l'invitation du président Al Jaber pour préparer les négociations finales.
Pour Khattabi : "La crise climatique s'intensifie. En ce moment même, d'horribles conflits éclatent à nouveau dans le monde entier, ce qui met la diplomatie internationale sous pression. Nous pouvons encore éviter les pires conséquences de la crise climatique si nous renforçons l'ambition mondiale au cours de cette décennie cruciale. Mais pour cela, tous les pays doivent s'asseoir ensemble à la table des négociations internationales sur le climat et dépasser les nombreuses lignes de fracture. C'est pour cela que je m'engage. Ce n'est qu'avec un message unifié que nous pourrons réduire rapidement notre dépendance à l'égard des combustibles fossiles. »
Elle s'attend à des discussions difficiles : "Les négociations sur la manière d'aider les pays vulnérables à faire face aux pertes et préjudices sont dans l'impasse. La crise énergétique a effrayé beaucoup de monde. À un peu moins d'un mois du sommet mondial sur le climat, nous nous trouvons dans une situation géopolitique et économique très difficile. Je me rends à la pré-COP avec un mandat de négociation européen fort et pour construire des ponts. Car l'action mondiale fonctionne : l'accord de Paris sur le climat a permis de garantir que les émissions mondiales de gaz à effet de serre commenceront à baisser dans les années à venir. Le plus dur reste à faire : elles doivent être réduites à zéro d'ici le milieu du siècle."
Importance de la COP28
La 28è conférence climatique internationale intervient à un moment important, à mi-parcours entre 2015, année de l’Accord de Paris, et 2030. L’homme et la nature subissent aujourd’hui déjà les conséquences désastreuses de la crise climatique. L’année 2023 battra sans doute l’actuel record de chaleur. Or, il est primordial de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
Ce qu’il est convenu d’appeler le bilan mondial sera finalisé lors de la COP28. Le bilan mondial est le mécanisme qui a été mis en place par l’Accord de Paris pour dresser, tous les 5 ans, un état des lieux approfondi de l’action climatique à l’échelle mondiale, et pour inciter à des engagements supplémentaires.
- « En 2015, la planète fonçait encore vers un réchauffement de 3 à 4°C. Les analyses indiquent aujourd’hui que nous nous dirigeons vers un réchauffement d’environ 2,3°C grâce au fait que certains pays visent la neutralité climatique. D’importants progrès ont été réalisés, mais c’est encore loin d’être suffisant. Le bilan mondial doit déboucher sur un plan d’action concret. Nous ne pouvons pas galvauder cette opportunité si nous voulons réaliser l’Accord de Paris. », conclut Zakia Khattabi.