CP | Accord gouvernemental sur l'ambition climatique : le plan climat belge en route pour l'Europe
Le comité de concertation du 22 novembre a trouvé un accord sur la base d'une proposition du gouvernement fédéral afin que le Plan national énergie et climat (PNEC) provisoire puisse être envoyé à la Commission européenne. Tous les gouvernements assument la responsabilité de l'objectif de réduction des émissions de la Belgique de -47% d'ici 2030. Cela permet de débloquer les négociations en vue d'un accord de coopération visant à partager les efforts et plus de 6 milliards d'euros de recettes belges pour la période 2023-2030. Le comité de concertation prévoit également que les revenus de la nouvelle tarification européenne du carbone (ETS BRT) aillent aux ménages et aux PME à partir de 2027, avec une attention particulière pour les plus vulnérables.
Zakia Khattabi réagit avec soulagement :
"Pendant trois années frustrantes, nous avons essayé de convaincre le gouvernement flamand de prendre la crise climatique au sérieux. Aujourd'hui, nous faisons un grand pas en avant. Le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux reconnaissent que ce n'est qu'ensemble qu'ils pourront atteindre l'objectif climatique ambitieux de -47 % d'ici à 2030, mais qu'ils en sont également coresponsables. Le plan climat belge peut enfin partir pour l'Europe et nous éviterons une procédure d'infraction. Nous utiliserons l'évaluation de la Commission européenne pour renforcer le plan".
La présidence belge de l'Union européenne débute le 1er janvier. La Belgique risquait un faux départ au Conseil "Environnement" si elle ne remettait pas au préalable son plan préliminaire en matière de climat et d'énergie à la Commission. La Commission européenne examine les plans climatiques de tous les États membres pour 2024 afin que ces derniers puissent préparer un plan final pour le 1er juillet 2024. Les plans nationaux sur le climat et l'énergie ne décrivent pas seulement la manière dont les États membres atteindront les objectifs contraignants en matière de réduction des émissions, d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. Ils comprennent également des sections sur le marché intérieur de l'énergie et la sécurité de l'approvisionnement.
Le plan belge compte plus de 900 pages. Il se compose de quatre sous-plans pour les entités et le gouvernement fédéral et d'un texte-cadre négocié entre les gouvernements, sous la présidence bruxelloise.
« La division belge des pouvoirs fait de l'élaboration d'un plan climat une tâche ardue, avec des réunions interminables où l'intégration est malheureusement limitée. Par conséquent, l'essentiel est parfois perdu de vue : comment faire en sorte que chaque famille et chaque entreprise en Belgique puisse opter pour des solutions climatiques de manière attrayante et avantageuse ? Le gouvernement fédéral utilise des réductions d'impôts et d'autres leviers pour développer des solutions climatiques telles que les pompes à chaleur, les voitures électriques et le transport ferroviaire. Avec le projet de loi fédérale sur le climat qui est maintenant au Parlement, je veille à ce que nous renforcions chaque année la politique climatique fédérale. »