1er MAI | Nouveau rapport de l’Organisation Internationale du Travail sur les conséquences dramatiques du dérèglement climatique sur les travailleuses et travailleurs à travers le monde.
Un nouveau rapport publié le 22 avril par l’Organisation Internationale du Travail alerte sur les conséquences dramatiques du dérèglement climatique sur les travailleuses et travailleurs à travers le monde.
L’OIT estime que, sur une main-d’œuvre mondiale de 3.4 milliards, plus de 2.4 milliards sont susceptibles d’être confrontés à un moment donné à une chaleur excessive. En terme de pourcentage, cette proportion de travailleuses et de travailleurs vulnérables est passée de 65.5 à 70.9% depuis 2000, ce qui est extrêmement préoccupant. Le rapport pointe par ailleurs que cette tendance à la hausse est particulièrement critique au sein de l'Union européenne : en 2020, 67 décès de travailleuses et travailleurs ont été attribués à des conditions de chaleur extrême, soit une augmentation de 42 % depuis l’an 2000.
Le rapport rappelle que travailler dans un environnement sûr et sain est l’un des principes fondamentaux de l’OIT, et que cet enjeux doit faire partie intégrante des réponses apportées dans la lutte contre le dérèglement climatique.
C’est dans ce cadre que mon travail sur la transition juste a été mené, afin d’identifier les besoins des travailleurs mais aussi les nouveaux risques liés au dérèglement climatique. Que ce soit par l’exposition à des substances chimiques, à des conditions de travail délétère ou encore via la pollution des sols avoisinant les sites de production, les travailleurs vivent chaque jour les conséquences d’une non transition injuste. Les travailleurs aux plus bas revenus sont encore plus touchés, et les chiffres présentés démontrent, s’il le fallait encore, que nous ne sommes pas toutes et tous à armes égales face au dérèglement climatique. Les secteurs les plus touchés par ces décès sont l'agriculture, la construction, l'entretien des rues, la collecte des déchets...
Il est urgent d’adapter le monde du travail aux défis de la triple crise environnementale, pour que la santé et la sécurité au travail restent protégées et que chacun puisse participer à la construction d’un monde plus juste et plus durable.
Preuve en est que le combat contre le dérèglement est la question sociale de notre époque, tant elle frappe en premier lieu les plus vulnérables d’entre-nous. En cette journée du 1er mai, continuons à nous mobiliser pour des droits et des conditions de travail décentes, en solidarité avec les travailleuses et travailleurs belges et d’ailleurs.