CP | Exposition des abeilles sauvages aux pesticides : la Ministre Khattabi rappelle l’urgence de la mise en œuvre d’un plan de réduction ambitieux.
Ce mardi 10 mai en commission à la Chambre, en réponse à une question parlementaire portant sur le niveau d’exposition des abeilles sauvages aux pesticides, la Ministre fédérale de l’Environnement Zakia Khattabi s’est dite insatisfaite de la mise en œuvre de l’ambition en matière de réduction de pesticides inscrite dans l’accord Vivaldi.
Si le niveau d'exposition des abeilles sauvages aux pesticides est un dossier qui relève de la compétence du ministre Clarinval, cela n'enlève rien au fait que ce dossier est, bien entendu, directement lié à la protection de la biodiversité et de l'environnement. « C'est pourquoi j'y accorde une attention particulière, avec mon administration », déclare la Ministre Khattabi. « La situation des abeilles sauvages est en effet préoccupante. Sur les 381 espèces d'abeilles sauvages connues, plus d'un tiers ont disparu aujourd'hui, en raison de l'utilisation de pesticides, du transfert d'agents pathogènes, de la destruction de leurs habitats et du changement climatique. Il est donc urgent d'agir pour mettre un terme à la disparition à grande échelle des pollinisateurs. La Stratégie nationale belge en faveur des pollinisateurs 2021-2030, adoptée à la fin de l'année dernière par la Conférence interministérielle Environnement prolongée par la Politique agricole et scientifique, a déjà posé des bases solides en ce sens », poursuit-elle.
La coopération, tant au sein du gouvernement fédéral qu'avec les régions, ainsi qu'avec les autres États membres et la Commission européenne, est la clé pour protéger au mieux les abeilles sauvages. La Ministre verte a déclaré que, lorsque son administration sera consultée par les groupes d'experts, celle-ci contribuera activement à atteindre le niveau de protection le plus élevé possible sur base des meilleures données scientifiques. Le tout en appliquant le principe de précaution qui lui est cher.
Elle a par ailleurs annoncé vouloir élargir le protocole qui veut une concertation entre les départements de l’agriculture et de la santé quand il s’agit de dossiers impactant potentiellement la santé humaine à l’environnement selon le principe du One Health. Le protocole a en effet été conclu à une époque où la compétence/département environnement n’existait pas, pas plus par conséquent que la préoccupation de l’impact de certains produits chimiques sur notre environnement.