CP | Le Conseil des Ministres donne son feu vert à la proposition de création d’une zone spécialement protégée en Antarctique
Sur proposition de la Ministre fédérale de l’Environnement Zakia Khattabi, le Conseil des ministres de ce vendredi 6 mai 2022 a accordé son soutien au dépôt d’un projet de plan de gestion pour une zone spécialement protégée en Antarctique. Le projet de plan de gestion pour cette ASPA (Antarctic Special Protected Area) dans la partie occidentale du massif montagneux Sør Rondane sera discuté lors de la réunion internationale sur l’Antarctique qui a lieu plus tard ce mois. Cette proposition a été soumise en concertation avec le Premier Ministre Alexander De Croo, la Vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès et le secrétaire d’Etat à la Politique scientifique Thomas Dermine.
Cela fait maintenant quelques années que la Réunion consultative annuelle du Traité sur l'Antarctique ATCM (Antarctic Treaty Consultative Meeting) a reconnu l’impact des activités humaines qui se multiplient en Antarctique ainsi que la nécessité d’un réseau global d’Antarctic Specially Protected Areas (ASPAs) et d’Antarctic Specially Managed Areas (ASMAs). Notre pays a alors pris la décision d’examiner comment la Belgique pourrait apporter sa contribution à un tel réseau protégé. Une étude initiale a ainsi débouché aujourd’hui sur un projet de plan de gestion pour la création d’une ASPA, lequel sera donc proposé à la discussion plus tard dans le mois lors de la réunion internationale pour l’Antarctique.
« En tant que Ministre de l’Environnement, je me réjouis que la Belgique ait pu soumettre cette année une Working Paper pour une ASPA à la réunion internationale sur l’Antarctique après des années de travail préparatoire. L’élaboration de cette proposition d’ASPA et la désignation de différents sites dans la partie occidentale du massif montagneux Sør Rondane trouvent leur principale raison d’être dans la protection de la biodiversité terrestre et des caractéristiques écosystémiques uniques ainsi que des valeurs écologiques et scientifiques de la région. En outre, la Belgique apporte ainsi une contribution active aux objectifs du Traité sur l’Antarctique et à la création d’un réseau global de zones protégées sur le Continent blanc. En agissant de la sorte, la Belgique montre qu’elle remplit ses obligations dans le cadre de ce Traité. »
La ministre fédérale de l’Environnement Zakia Khattabi œuvre depuis le début de son mandat à la protection du Continent Blanc, un engagement qui figure aussi explicitement dans sa note de politique générale. Elle plaide par ailleurs pour un réseau représentatif de zones marines protégées (MPA : Marine Protected Areas) autour de l’Antarctique et a participé à plusieurs événements consacrés à ce sujet, à l’invitation du Commissaire européen Virginijus Sinkevicius. Elle a également assisté au 30è anniversaire du protocole de Madrid au Traité sur l’Antarctique pour promouvoir cette politique. En dépit des avancées de ces 30 dernières années dans la protection de l'intégrité de l'environnement et la conservation de la biodiversité et des écosystèmes en Antarctique et dans sa région, il demeure urgent de coopérer pour stopper le réchauffement climatique et protéger l’impressionnante biodiversité antarctique.
