CP | UNEA 5 : La lutte contre la pollution par les plastiques doit devenir une priorité internationale
La pollution plastique dans les océans est un problème global qui nécessite une coopération et une action mondiales. Si rien n’est entrepris d'ici 2025, pas moins de 150 millions de tonnes de déchets flotteront dans les océans et d'ici 2050, le poids du plastique dans les océans y dépassera celui des poissons ! Les déchets plastiques marins et les microplastiques ne sont pas seulement un danger pour les écosystèmes marins, en entrant dans notre chaîne alimentaire, ils peuvent également constituer une menace pour la santé humaine.
« La production de matières plastiques a doublé dans le monde entre 2000 et 2020. Seules 9% d'entre elles sont recyclées. Cela entraîne une pollution massive, notamment des mers et des océans. Il est donc nécessaire et urgent de mettre en place un cadre de coopération mondiale. Les pays doivent pouvoir se doter de capacités suffisantes pour améliorer leurs systèmes de collecte des déchets et recycler davantage de plastiques. Mais le recyclage seul ne suffira pas. Nous devons également travailler sur la prévention, par exemple en concluant des accords internationaux sur la réduction de l'utilisation des plastiques jetables », déclare la Ministre Fédérale de l’Environnement, Zakia Khattabi.
Jusqu’à présent, il n'existe pas de convention internationale traitant de la prévention de la pollution plastique tout au long de son cycle de vie (de la production à l'élimination). Après plusieurs années de discussions au sein de l'UNEA (United Nations Environment Assembly), de nombreux pays en appellent désormais à un nouvel instrument mondial juridiquement contraignant.
Une proposition de résolution est actuellement sur la table des Nations Unies et sera discutée lors du cinquième sommet des Nations Unies sur l’environnement (UNEA5) qui se déroule du 28 février au 2 mars, et auquel prend part la Ministre Fédérale de l’Environnement, Zakia Khattabi : «la Belgique est membre de la coalition HAC 30X30 (High Ambition Coalition for Nature and People) depuis 2021. Cette coalition vise à protéger 30 % des terres et des mers du monde d'ici 2030, notamment par la création de zones protégées.
Dans ce contexte, je soutiendrai le projet de résolution sur la table dès lors qu’il ouvre la porte à un accord international juridiquement contraignant traitant de la pollution par les plastiques tout au long de leur cycle de vie en s’inscrivant dans le cadre de l'économie circulaire, de la production et de la consommation durables ainsi que de l’éco-conception des produits ».
Au niveau belge, les régions ont pris des mesures pour réduire l'utilisation des emballages plastiques jetables et le fédéral en a même interdit certains (par exemple, les sacs de caisse les gobelets en plastique à usage unique). « De nouvelles mesures sont en préparation pour encore réduire la pollution par des produits à usage unique, comme par exemple des emballages superflus ou des cigarettes électronique jetables. En outre, à partir de 2023, les producteurs qui mettent des produits emballés sur le marché seront tenus d'indemniser les autorités locales pour le nettoyage des déchets sauvages, y compris les emballages en plastique. Enfin, nous soutenons également des projets pilotes visant à tester des alternatives aux emballages jetables. Nous n´obtiendrons de résultats qu´en conjuguant nos efforts du niveau national à l´international», conclut Zakia Khattabi depuis Nairobi.