CP | La Ministre fédérale du Climat, Zakia Khattabi, prend connaissance du second volet du sixième rapport du GIEC
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat présentait ce lundi 28 février le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation rédigé par son groupe de travail sur les impacts, l’adaptation et les vulnérabilités au changement climatique. Pour la Ministre fédérale du Climat Zakia Khattabi, les conclusions de ce rapport sont sans surprises. Même si les constats tirés sont plus préoccupants que jamais, il est encore possible de changer le cours des choses si volonté politique il y a. Dès aujourd’hui, au niveau mondial et de manière concertée.
Six mois après la parution de son premier tome, ce nouveau document mettant l'accent sur la vulnérabilité des personnes et des écosystèmes, développe les risques complexes auxquels nous sommes dès à présent confrontés, mais se veut également porteur de solutions. On y retrouve des propositions concrètes de mesures d'adaptation, et la notion de développement résilient au dérèglement climatique y occupe une place centrale.
« Aujourd'hui, entre 3.3 à 3.6 milliards de personnes sont en situation d’extrême vulnérabilité face aux effets du changement climatique. Le rapport montre ô combien il est urgent d’agir contre le réchauffement de notre planète. Nous devons pour cela nous attaquer à ses causes, mais aussi travailler à la manière dont nous pouvons nous adapter à ses conséquences, qui sont spécifiques à chaque pays et chaque région. » déclare la Ministre Khattabi. « Outre la réduction de nos émissions ou la gestion des pertes et dommages, l'adaptation fait donc partie intégrante d'une politique climatique mature. À ma demande, tous les ministres fédéraux examinent actuellement les mesures d'adaptation qu'ils peuvent prendre, en lien avec leurs compétences. La coopération est essentielle : à tous les niveaux politiques et au-delà des frontières nationales », poursuit-elle.
Vu l’ampleur et la sévérité des effets du changement climatique, gardant sans cesse en mémoire les inondations meurtrières de juillet dernier en Wallonie, la Ministre fédérale du climat souhaite renforcer la résilience de notre pays et l’équiper en terme d’identification des risques climatiques. Pour ce faire, elle travaille en ce moment activement à la création d’un organe de coordination pour l’analyse et l’évaluation du risque lié au dérèglement climatique. L’objectif du futur « OCAM climat », à l’instar de ce qui existe pour la menace terroriste, est de permettre à la Belgique de disposer à tout moment d’une analyse appropriée et actualisée des risques et des vulnérabilités pour ensuite formuler des recommandations. De cette manière, la politique et la gouvernance pourront être adaptées en conséquence.
«Le rapport nous confronte à une réalité dure, mais ce n’est pas le moment pour laisser tomber les bras. Les conclusions me renforcent dans mon engagement en ce qui concerne les différents volets de notre politique climatique : que cela soit dans le renforcement de nos mesures pour limiter le changement climatique, dans l’adaptation aux conséquences que l’on ne peut plus éviter, mais encore pour mieux nous équiper en terme d’analyse des risques. Dans tous ces volets de notre politique climatique, les vulnérabilités des différents publics et secteurs devront être prises en compte, car on sait que les plus fragiles d’entre nous sont aussi les premières victimes des conséquences du dérèglement climatique. Plus que jamais, justice sociale et justice environnementale sont des combats indissociables. »