Communication

Il y a 9 ans, l’effondrement du Rana Plaza causait plus de 1000 morts

Le 24 avril 2013, il y a exactement 9 ans aujourd'hui, le Rana Plaza, qui comprenant de nombreux ateliers de confection de vêtements, s’effondrait brutalement, causant plus de 1000 décès. Cette catastrophe est considérée comme la plus meurtrière de tous les temps et constitue l’aboutissement d’une logique du profit maximum pour des coûts minimum.

Ce choix de très nombreuses entreprises de produire à moindre coût se répercute tout au long de la chaine de valeur sur les droits humains, sociaux, et environnementaux. De telles tragédies pourraient encore se reproduire tant que l’environnement, la sécurité et les droits des travailleurs ne sont pas suffisamment garantis dans les pays qui produisent à bas coût pour le compte des grandes marques internationales. Et c’est là que les pays occidentaux ont évidemment une responsabilité énorme. 

C’est pourquoi je soutiens l’initiative de la Commission européenne de légiférer sur la "Corporate Sustainability Due Dilligence (CSDDD)". 

80 à 90 % des dommages environnementaux causés par des produits vendus en UE le sont en dehors de l'Union, où la législation environnementale européenne ne s'applique pas. La directive CSDD vise à répondre à cette situation.  L’environnement et le climat n’ont pas de frontières ; nos ambitions en la matière ne devraient pas en avoir non plus. C’est dans cette optique que la CSDD a été conçue. Son principal objectif est de minimiser l'impact des entreprises européennes ou opérant en Europe sur les droits humains et sociaux et sur l'environnement, y compris la biodiversité et le climat, tout au long de la chaîne de production. 

En prenant une telle initiative, la Commission confirme sa volonté de prévenir les conséquences négatives que l'activité économique de l'UE peut avoir à l'étranger. Je salue cette ambition mais sans une protection effective et complète de l’environnement et du climat, nous manquerions une occasion historique de rendre effectifs nos engagements en matière de droits humains et environnementaux. C’est pourquoi j'ai demandé à l'actuelle présidente du Conseil "Environnement" de veiller à ce que la proposition de directive soit examinée lors du Conseil environnement  de l'UE du 28 juin 2022.