CP | La gouvernance climatique fédérale de Zakia Khattabi livre ses premiers résultats
Un an après les terribles inondations qui se sont abattues sur la Wallonie, et alors que nous sortons d’une période caniculaire où le mercure a atteint des extrêmes jamais enregistrés en Belgique depuis 1892, c’est donc dans un contexte particulier que le Conseil des ministres a approuvé, ce vendredi 2 septembre, le premier rapport de synthèse du suivi de la mise en œuvre des politiques climatiques fédérales 2021-2030. Ce document est le fruit d'un an et demi de coordination, de coopération et d'engagement des ministres et des services gouvernementaux compétents dans l'élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation de leurs politiques, tel que conçu par la Ministre fédérale du climat, Zakia Khattabi.
Ce dispositif inédit de gouvernance climatique constitue une avancée majeure dans le renforcement structurel de la politique climatique au niveau fédéral. À travers ses 39 feuilles de route et dix domaines d'action prioritaires (fiscalité et finances, énergie, transport et mobilité…), le processus mis en place par la ministre verte permet d’accompagner la pleine exécution des objectifs de l’accord de gouvernement, du Plan national Energie-Climat (PNEC), et du Plan pour la reprise et la résilience en agissant de manière concrète sur la réduction des gaz à effet de serre, l'adaptation et la résilience face aux changements climatiques.
« Depuis le début de mon mandat, je ne cesse de rappeler que, vu le caractère transversal des enjeux climatiques, chaque ministre est ministre du climat ! Il était dès lors indispensable d’engager l’ensemble de mes collègues du gouvernement dans cet effort, de sorte à ce qu’ils et elles puissent mettre tout en œuvre, dans le cadre de leurs compétences, en vue d’atteindre les objectifs que nous nous sommes collectivement fixés en matière de climat. », déclare Zakia Khattabi.
Ce premier rapport démontre que la plupart des mesures annoncées dans les feuilles de route sont en cours de mise en œuvre, souvent selon le calendrier prévu, parfois avec des retards ou ajustements du planning inhérents à différents facteurs, parmi lesquels des évolutions du contexte législatif (national ou international), la (non-)disponibilité de certains budgets, etc. Ce premier cycle de suivi des progrès offre également un aperçu relativement complet, à défaut d’être exhaustif, de l’impact quantitatif des politiques et mesures sur les émissions de GES. Toutes les mesures n’ayant pas pu faire l’objet d’une estimation quantitative, ou certaines estimations reposant sur des méthodes ou des hypothèses qui nécessitent d’être affinées, l’évaluation de l’impact quantitatif des politiques et mesures fédérales est un exercice qui est appelé à se poursuivre, notamment pour prendre en compte les évolutions futures et les politiques nouvelles ou renforcées. En outre, ce rapport de synthèse servira de base au dialogue avec les parties prenantes lors des "tables climatiques" organisées par la ministre à l'automne, à l'issue desquelles les ministres du gouvernement fédéral seront chargés d'élaborer des mesures supplémentaires et de renforcer les mesures existantes, en vue de la révision du Plan national énergie et climat.
« Avec des effets du dérèglement climatique de plus en plus fréquents et intenses, il est indispensable que chaque initiative publique s’inscrive dans un contexte de neutralité carbone. Ce dispositif est en ce sens un outil indispensable et solide pour piloter la politique fédérale. Mais ce n’est qu’un outil, une étape, la fin d’un cycle et le début d’une gouvernance. Prendre crédiblement, structurellement et durablement le chemin de la transition, c’est apporter une réponse au dérèglement climatique, mais aussi à la perte de biodiversité et à leurs corolaires en matière d’impacts sociaux et d’inégalités. C’est donc plus que jamais une question tant de justice environnementale que de justice sociale ! », conclut-elle.
Retrouvez le rapport de synthèse ci-dessous:
Resume_Rapport de synthèse Gouvernance Climat_FR.pdf
