CP | De nouvelles propositions de Zakia Khattabi pour sortir du plastique à usage unique
La Ministre fédérale de l’Environnement, Zakia Khattabi, lance ce vendredi une consultation de divers conseils d’avis (consommation, développement durable, économie, santé) et parties prenantes concernant de nouvelles propositions sur le plastique à usage unique. Celles-ci visent à réduire le volume de déchets de plastiques jetables et d’emballages contenant des substances toxiques, tout en soutenant la réutilisation et le recyclage.
Entre 2000 et 2020, le recyclage des emballages plastiques en Belgique est passé de 25% à 45%. Dans le même temps, la quantité de déchets provenant des emballages plastiques est quant à elle passée de 244.000 tonnes à 369.000 tonnes (+51%) et selon de récentes études, environ 40% du volume des déchets sauvages sont constitués d’emballages en plastique.
« La masse de plastique dans les océans grandit d’année en année, et nous voyons des microplastiques apparaître partout : dans notre nourriture, et même dans notre sang. Heureusement, il y a une prise de conscience croissante quant à la nécessité de prendre des mesures contre cette pollution plastique en intervenant à la source », déclare Zakia Khattabi.
La directive européenne « Single Use Plastic » a pour vocation de réduire drastiquement l’utilisation d’une série d’ustensiles à usage unique d’ici 2026. Le gouvernement fédéral et les régions doivent mettre cela en œuvre. « En septembre 2021, à mon initiative, le gouvernement fédéral a adopté un Arrêté Royal introduisant une interdiction progressive des plastiques à usage unique. Par exemple, la vente d’assiettes et de couverts jetables en plastique est interdite depuis le début de cette année. Souhaitant aller au-delà de la proposition européenne, j’y ai fait inscrire l’interdiction de la vente de certains sacs et gobelets en plastique jetables à partir du 17 janvier 2023. Cela donnera un boost non-négligeable aux alternatives réutilisables », poursuit-elle.
Aujourd’hui, la Ministre pousse l’ambition un cran plus loin en lançant une série de nouvelles propositions visant à éliminer progressivement la commercialisation des plastiques à usage unique que nous pouvons facilement éviter ou remplacer par une alternative réutilisable.
Sont ainsi concernés
· les plateaux et contenants en plastique utilisés dans les stands d’alimentation ou les établissements de restauration pour consommation sur place ou à emporter ;
· les emballages en plastique pour fruits et légumes qui peuvent facilement être vendus séparément ;
· les autocollants sur les fruits et légumes, les sachets de thé en plastique, les capsules de café non compostables, mais encore d’autres petites matières plastiques telles que les confettis qui finissent au mieux dans les déchets résiduels, et au pire restent dans nos sols ;
· les emballages utilisés pour les publicités que les gens reçoivent dans leurs boîtes aux lettres.
«Par ailleurs ma volonté est d’avancer, via ce nouvel Arrêté Royal, une proposition d’ interdiction de l’utilisation des PFAS dans les emballages à usage unique. Ceux-ci sont utilisés dans la fabrication des emballages en carton et en papier hydrofuges. Vu leur impact sur notre santé (environnementale et humaine) et vu l’existence d’alternatives sans PFAS sur le marché, l’utilisation d’emballages contenant des PFAS ne se justifie plus. La Belgique a déjà de nombreux problèmes avec la propagation de ces produits chimiques éternels dans l’environnement ».
« Enfin, le texte inclut également une proposition pour que certains produits en plastique contiennent un minimum de plastique recyclé. Après tout, il ne suffit pas de trier les déchets plastiques pour les recycler, nous devons également veiller à ce que les producteurs utilisent suffisamment de matériaux recyclés dans les nouveaux produits. De cette manière, nous créons une demande de plastiques recyclés qui donne également un coup de boost à l’industrie du recyclage », conclut-elle.