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Le Soir | Pourtant loin de la neutralité carbone, la Belgique imagine déjà des scénarios

Comment faire de la Belgique un pays « zéro carbone » en 2050 ? Un calculateur permet de visualiser l’impact des choix politiques et des scénarios. Tout le monde devra participer. Et il ne faut pas traîner.

Les réductions n’épargneront aucun secteur. - BELGA.Les réductions n’épargneront aucun secteur. - BELGA.

De nombreux pays (totalisant à l’heure actuelle 73 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050. En Belgique, l’actuel gouvernement fédéral soutient cet objectif. Bruxelles et la Wallonie s’y sont également engagés. Mais au niveau du pays, cet objectif climatique de long terme n’a pas été entériné, vu l’opposition de la Flandre. Seule cible plus ou moins validée à ce stade : une réduction de 35 % de nos émissions en 2030 par rapport à 1990. La logique du Green Deal européen voudrait que ce chiffre soit revu à la hausse et que la Belgique tout entière finisse par accepter l’objectif de neutralité carbone.

Atteindre la neutralité carbone n’ira de toute manière pas sans mal. Pour arriver à réduire nos émissions de CO 2 , méthane, HFC, protoxyde d’azote, etc., quasiment jusqu’à zéro, il faut sérieusement accélérer le rythme actuel. Entre 1990 et 2019, elles ont baissé en moyenne de 0,7 % par an. Sur la même durée – entre 2021 et 2050 –, elles doivent baisser de 3,4 % par an, soit 4 millions de tonnes (Mt) de CO 2 . Or, selon les calculs de l’administration de l’environnement, les réductions attendues dans le cadre du plan national énergie-climat devraient s’élever à peine à 1,3 Mt/an entre 2020 et 2030, si tout va bien. Il va donc falloir plus que tripler le tempo. Voilà pour l’ordre de grandeur à atteindre. Et on sait que tout retard rendra l’effort ultérieur plus important.

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