Le Soir | Climat, biodiversité, pollution... : la Belgique frise la cote d'exclusion dans un rapport de l'OCDE
La Belgique manque pas mal d’objectifs dans le bulletin que lui remet l’OCDE aujourd’hui. L’organisation déplore le manque de coordination, de cohérence et de vision commune entre les Régions.
© Le Soir C’est dit avec les mots de la diplomatie, mais qu’on ne s’y trompe pas : le diagnostic est cruel. L’examen des « performances environnementales de la Belgique » que l’OCDE publie ce mercredi met le doigt où ça fait mal. Climat, biodiversité, renouvelables, économie circulaire, agriculture, qualité de l’air et de l’eau… tous les secteurs sont passés en revue par les experts de l’Organisation de coopération et de développement économiques dont le dernier rapport date de 2007. Une image complète des défis environnementaux auxquels notre pays est confronté. Et surtout la mesure du chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre les différents objectifs que la Belgique s’est fixés à elle-même, mais aussi qui lui sont imposés par l’Europe. Un long chemin…
« La Belgique n’est pas sur la trajectoire pour atteindre les objectifs de développement durable pour 2030. » Le constat est net. Si des améliorations sont sensibles dans certains secteurs (émissions de polluants, déchets ménagers, consommation d’eau et de matériaux), les émissions de gaz à effet de serre, la dégradation de la biodiversité, la qualité de l’eau, les impacts de l’agriculture intensive et la mobilité restent des motifs de préoccupation. « Il ne serait pas honnête de dire que nous sommes surpris », avoue la ministre fédérale de l’Environnement Zakia Khattabi (Ecolo). D’autres rapports ont déjà dressé ces constats. » Confirmation de Hans Bruyninckx, le patron de l’Agence européenne de l’environnement, qui suit au plus près les politiques des Etats de l’Union. « Pas de surprise en effet, c’est l’avantage de travailler avec des données et une interprétation rationnelle de celles-ci. En matière de climat, l’ambition a manqué dans le passé : la Belgique n’atteindra pas ses objectifs pour 2020. Dans ce domaine, les couleurs qui dominent nos rapports sur la Belgique sont l’orange et le rouge. Ce n’est pas une bonne chose. Pour atteindre l’objectif 2030, la Belgique est un des pays qui doit prendre le plus de mesures additionnelles. C’est clairement le boulot de l’actuel gouvernement ; 2030 c’est déjà demain. Si on ne fait rien, ça va être très difficile. »
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