CP | Zakia Khattabi se réjouit d’une stratégie nationale qui pose de solides bases dans la lutte contre le déclin des pollinisateurs
Les insectes pollinisateurs, au premier rang desquels on retrouve les abeilles, jouent un rôle clé pour la biodiversité et sont indispensables à la majeure partie des cultures destinées à l’alimentation. Malheureusement, l’effondrement des colonies d’abeilles ces dernières années met en péril l’équilibre alimentaire humain. Afin d’inverser la tendance, la nouvelle stratégie nationale pollinisateurs a pour ambition, d’ici 2030, de doubler le nombre de ces insectes si précieux.
« La situation est alarmante », déclare d’emblée la Ministre fédérale de l’Environnement, Zakia Khattabi. « Sur les 381 espèces d’abeilles sauvages en Belgique, on observe que plus d’un tiers de celles-ci ont aujourd’hui disparu faute de l’usage de pesticides, de la transmission d’agents pathogènes, de la destruction de leurs habitats et du dérèglement climatique. Il y a dès lors urgence à agir pour enrayer la très forte mortalité des pollinisateurs. Cette stratégie pose de solides bases en ce sens ».
Face à ce constat sans appel, les quatre ministres de l’Environnement et les membres de la Conférence Interministérielle de l’Environnement élargie aux Ministres et Secrétaires d’état compétents pour l’Agriculture et la Politique scientifique ont pris l’engagement de mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie. Chose dont se réjouit la Ministre verte qui rappelle que « ce n’est qu’en travaillant main dans la main, du fédéral aux régions, en bonne collaboration avec les experts, le réseau associatif et les citoyens, que l’on pourra pousser l’ambition en vue de préserver les écosystèmes, soutenir une production alimentaire saine et - in fine - protéger la santé humaine dans son ensemble ! »
La stratégie nationale comporte trois axes et se traduira par des plans d'action fédéraux et régionaux comportant des mesures et actions concrètes pour protéger les pollinisateurs et la pollinisation sur l’ensemble du pays. Le plan qui s’étend jusque 2030 a pour vocation d’une part de diminuer de moitié les espèces en voie d’extinction, et d’autre part de doubler la présence des autres espèces (par rapport aux chiffres de 2019).
« Grâce aux leviers fédéraux, nous pouvons contribuer au développement d’une agriculture respectueuse des pollinisateurs et de la biodiversité. L'agriculture et la protection de la nature ne sont pas opposées, mais ont besoin l'une de l'autre et favorisent leur résilience. Aucune culture ne pousse sur un sol mort. De nombreux agriculteurs sont soumis à une forte pression en raison des exigences de production et des politiques de prix, mais ils méritent notre plus grand respect et doivent être guidés dans la transition vers une production alimentaire durable », poursuit la Ministre.
Également en charge du développement durable, Zakia Khattabi ne cesse de rappeler les principes qui guident son action politique au quotidien : "One World, One Health » (Un monde, une santé), le principe de précaution, et « Do not harm » (Ne pas nuire) et "No One Left Behind » (Ne laisser personne de côté). À cet effet, elle indique sa volonté d’implémenter les recommandations de la récente note d’orientation réalisée par son administration "Évaluation des effets des pesticides sur les populations d'abeilles belges".
Le gouvernement fédéral veut contribuer à la réalisation de l'objectif de réduction de 50 % de l'utilisation et des risques liés aux pesticides d'ici à 2030, tel que défini dans la stratégie européenne en faveur de la biodiversité et la stratégie "de la ferme à la fourchette", avec un plan ambitieux de réduction des pesticides. « Les produits phytopharmaceutiques dont la toxicité pour les pollinisateurs et leurs écosystèmes est scientifiquement prouvée doivent être interdits le plus rapidement possible », indique Zakia Khattabi. « L'avant-projet du Plan National Pesticides pour la période 2023-2027, dont fait partie le Plan Fédéral de Réduction des Produits Phytosanitaires, est actuellement disponible pour consultation publique. J'invite donc toutes les personnes concernées par le déclin des abeilles, des bourdons, des papillons et autres pollinisateurs à réagir au projet de plan avant le 20 mars 2022. », conclut-elle.