CP | Luc Bas nommé à la tête du Centre de coordination pour l’analyse complexe des risques
Sur proposition de la ministre fédérale du climat, Zakia Khattabi, le gouvernement fédéral a décidé en octobre 2021 de créer un Centre de coordination pour l’analyse complexe des risques (CRAC) sur le climat et les autres limites planétaires. Le CRAC rapportera au Conseil national de sécurité. Luc Bas a pris ses fonctions de directeur du CRAC ce 2 octobre. Le directeur adjoint, Karim Sheikh Hassan, entrera quant à lui en fonction début novembre.
Les inondations dramatiques de juillet 2021 avaient accéléré la prise de décision pour la création du CRAC. Plus tard la même année, le gouvernement fédéral finalisait la stratégie nationale de sécurité pour la Belgique. Cette stratégie reconnaît l’importance vitale de notre milieu naturel pour notre pays, et que les changements qui interviennent au niveau de l’environnement et du climat exposent notre pays à des risques supplémentaires.
La ministre Khattabi : « Récemment encore, des études internationales indiquaient que 6 des 9 limites planétaires sont dépassées. La stabilité et la résilience de la planète sont dès lors mises en péril. Cela aura aussi un impact sur notre milieu naturel. Le CRAC veillera à ce que ces aspects puissent eux aussi être intégrés dans les analyses de risques à long terme pour le Conseil national de sécurité. »
Luc Bas peut faire valoir des années d’expérience à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et à l’Agence européenne pour l’environnement (EEA). « On observe une évolution rapide du dérèglement climatique ainsi que des autres limites planétaires, qui impacte pratiquement l’ensemble des secteurs de notre économie et de notre société. Il importe d’identifier ces risques à temps. Cela permettra de nourrir un débat sociétal et politique éclairé sur la question de savoir comment nous pouvons garantir la résilience de notre pays », souligne Luc Bas.
Karim Sheikh Hassan possède un bagage juridique et est aujourd’hui échevin à la commune d’Etterbeek. « Le CRAC réunira dans toute la mesure du possible des données existantes afin de pouvoir réaliser des analyses complexes des risques. Nous ne pouvons plus travailler en silos. Des risques sont susceptibles de se présenter dans tous les secteurs et s’influenceront ou se renforceront mutuellement. Notre volonté est d’être complémentaires et de travailler en synergie avec les institutions existantes », ajoute Karim Sheikh Hassan.
Le CRAC exercera ses activités en tant qu’organisme indépendant et a été institué au sein du Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Le processus de recrutement a été pris en charge par travaillerpour.be.